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Il n’est jamais trop tard pour apprendre quelque chose de nouveau, acquérir de nouvelles expériences et veiller à sa croissance personnelle. Pour Val Huffman, cette idée l’a motivée à choisir une seconde carrière en tant qu’interprète tactile. Elle remarque que la même idée peut s’appliquer aux personnes atteintes de surdicécité qu’elle soutient par l’entremise du Service ontarien de la surdicécité.

Après avoir dirigé sa propre entreprise pendant plusieurs années, Val était prête à changer de carrière et s’est inscrite dans un collège local pour suivre le programme d’intervention en service social. Toutefois, après son premier semestre, elle s’est vite rendu compte qu’elle devait explorer une voie professionnelle qui lui conviendrait mieux. Après avoir discuté avec une amie au dîner, celle-ci l’a mise en contact avec un voisin qui travaille comme interprète tactile. Cette conversation a conduit Val à s’informer davantage et à effectuer un stage auprès du Service ontarien de la surdicécité au cours de son troisième semestre, avant d’obtenir son diplôme en service social et d’être ensuite embauchée.

« Je voulais travailler pour un organisme qui valorise le caractère unique des personnes que nous soutenons et j’aime les voir s’épanouir lorsqu’elles acquièrent de nouvelles compétences. Au Service ontarien de la surdicécité, chaque personne est traitée comme un individu unique qui a la capacité d’apprendre et de s’épanouir », affirme Val.

Elle ajoute : « Même si j’étais un peu dépassée, comme toute personne qui commence un nouvel emploi, qui découvre l’entreprise et les responsabilités du poste, je me suis sentie soutenue par mes collègues. Mes collègues m’ont aidé à relever le défi de l’apprentissage d’une nouvelle langue — l’interprétation gestuelle de l’anglais (SEE) — afin que je puisse communiquer avec les personnes que nous soutenons. »

SEE est l’une des nombreuses méthodes de communication que les personnes ayant une perte d’audition et une perte de vision peuvent utiliser pour travailler avec leur interprète tactile afin de gagner en autonomie, de renforcer leurs compétences de vie et de participer activement à tous les domaines de leur vie. Val communique également avec les autres personnes qu’elle soutient en utilisant le langage gestuel tactile interactif adapté (LGTIA). Il permet à la personne soutenue d’utiliser une méthode main sur main pour signer avec l’interprète tactile.

Le conseil qu’elle donne à toute personne à la recherche d’une nouvelle carrière est le suivant : « Saisissez l’occasion de vous épanouir : n’ayez pas peur de vous lancer des défis et d’acquérir de nouvelles compétences. »

Val a surmonté ses craintes en poursuivant son apprentissage dans son milieu de travail et en assistant à des formations spécialisées pour développer et renforcer ses compétences. Puisque chaque personne atteinte de surdicécité subit un degré variable de perte sensorielle, elle utilise une façon unique et individuelle de communiquer. L’interprète tactile s’appuie sur sa formation spécialisée pour établir la confiance et créer un lien avec la ou les personnes soutenues.

« De nombreux chemins peuvent mener à une carrière d’interprète tactile », affirme-t-elle. Elle ajoute que les interprètes tactiles avec qui elle travaille utilisent leurs compétences transférables provenant d’un large éventail de formations pour soutenir une grande variété de personnes. Elle compte parmi ses collègues des préposés aux bénéficiaires (PAB), des travailleurs des services de développement ou d’autres programmes connexes de santé, de services sociaux ou liés au handicap.

Pour Maria Peralta, son parcours a été un peu différent. Elle a travaillé aux Philippines comme nounou avant de venir au Canada en 2005. Alors qu’elle travaillait dans une usine et à temps partiel dans un café, elle a appris par un ami qu’il y avait un poste à pourvoir au Service ontarien de la surdicécité.

Maria a pu travailler comme interprète tactile à temps plein en mettant à profit les compétences transférables de son certificat de préposée aux bénéficiaires (PAB), sa personnalité chaleureuse et la formation en milieu de travail du Service ontarien de la surdicécité.

Selon Maria, « c’est un rôle vraiment intéressant qui vous inspire de la fierté, car peu de gens ont la possibilité et la capacité de communiquer avec des personnes atteintes de surdicécité. Ce travail est formidable parce que je sais qu’à la fin de chaque quart de travail, j’ai pu les aider de différentes façons et contribuer à leur sécurité et à leur bonheur. »

Pour faire connaître ce choix de carrière enrichissant, un nouveau code de classification nationale des professions (CNP) inclut désormais « interprète tactile » et « interprète tactile en surdicécité ». Emploi et Développement social Canada (EDSC) et Statistique Canada ont publié ce nouveau code le 21 septembre 2021, et le déploieront plus tard en 2022.

Les chercheurs d’emploi comme les étudiants, les personnes qui explorent un second choix de carrière ainsi que les nouveaux Canadiens comme Maria peuvent maintenant trouver des détails supplémentaires sur les principales fonctions et les exigences en matière d’éducation en accédant au code CNP 42203 à l’adresse suivante https://noc.esdc.gc.ca.

Pour postuler, visitez https://deafblindontario.com/careers/?lang=fr.

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