Passer au contenu principal
Main

Il est prouvé que la distanciation sociale est l’un des moyens les plus efficaces pour réduire la propagation de la COVID-19. Pour les gens au Canada et ailleurs dans le monde, cela implique des changements dans la routine quotidienne pour minimiser les contacts avec les autres. Cependant, pour une personne atteinte de surdicécité, le toucher est essentiel à la communication.

La surdicécité est la combinaison d’une perte auditive à une perte visuelle qui est unique à chaque personne. Elle peut avoir un impact sur l’accès à l’information, la communication et la mobilité. Environ 466 420 personnes au Canada, soit plus d’un pour cent de la population, sont atteintes de surdicécité. En Ontario, on estime que 211 250 personnes sont atteintes de surdicécité.

Les interprètes tactiles sont des professionnels formés qui deviennent les « yeux » et les « oreilles » de la personne atteinte de surdicécité en utilisant le sens du toucher. Ils fournissent des informations visuelles et auditives en utilisant diverses formes de langage des signes, dont certaines sont tactiles.

« La distanciation sociale est presque impossible lorsqu’on soutient un individu atteint de surdicécité. Elle empêche la communication, l’orientation, la sécurité et la compassion… cela entraverait les droits fondamentaux de cette population unique », affirme Vera Mota, une interprète tactile du Service ontarien de la surdicécité.

En tant que service essentiel en ces temps difficiles, les interprètes tactiles travaillent tous les jours; ils encouragent les personnes atteintes de surdicécité à être plus autonomes et à vivre une vie riche et significative.

« Selon le Service ontarien de la surdicécité, prioriser la santé et le bien-être des personnes que nous soutenons et de notre personnel demeure notre rôle et notre responsabilité. Depuis le début de l’éclosion de COVID-19, nous surveillons la progression du virus, en prenant des décisions qui sont conformes à la fois à notre mission et aux recommandations des responsables de la santé et des dirigeants du gouvernement », affirme Karen Keyes, chef des opérations.

« Pour notre équipe, la distanciation sociale signifie continuer à faciliter la communication avec les personnes que nous soutenons. Notre rôle pendant cette période consiste notamment à adopter une approche de précautions universelles pour lutter contre les infections, ainsi qu’à limiter les interactions, si possible, et à désinfecter entre les interactions avec différents individus. Cela signifie également les réconforter, réduire leur anxiété et tenter de leur inculquer un sentiment de normalité », affirme Vera.

« Notre équipe pense constamment à sortir des sentiers battus pour proposer des activités de loisirs et de détente sur place aux personnes que nous soutenons. Vous voyez la passion et la créativité émerger lorsque le couloir est transformé en allée de quilles à l’aide de bouteilles de boisson gazeuse comme quilles et de ballons de soccer comme boules. Les expériences communautaires qui sont importantes pour la personne soutenue, comme aller prendre un thé au Tim Hortons, sont également recréées à la maison. »

« Il est important de faire notre part pour contenir le virus COVID-19, en réduisant son risque de propagation aux personnes que nous soutenons, dont certaines ont d’autres problèmes médicaux, ainsi qu’à notre précieux personnel et à la communauté dans son ensemble », affirme Karen. « Nous vivons cette situation ensemble, une journée à la fois. Le personnel du Service ontarien de la surdicécité est résilient; quand nous devons relever des défis, nous nous adaptons et nous évoluons, ainsi notre équipe devient plus forte ».

Malcare WordPress Security