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Bien qu’utiliser les plateformes de médias sociaux, l’Internet et les services de diffusion vidéo/audio soit une activité routinière pour certains, elles ouvrent de nombreuses portes d’accessibilité pour d’autres.

Pour Steven, un homme atteint de surdicécité, Facebook et le courriel le relient au monde extérieur. « Je communique en ligne parce que j’aime parler aux gens… c’est plus rapide et plus facile [pour moi] de communiquer ».

La surdicécité est un handicap complexe qui combine une perte de la vue et de l’ouïe à divers degrés. La situation de chaque individu est donc unique et requiert un soutien spécialisé. Né avec la rubéole, Steven est profondément sourd et aveugle de l’œil gauche. Son œil droit est atteint de cécité légale.

Les personnes atteintes de surdicécité peuvent développer leurs compétences de vie, acquérir de l’autonomie et contribuer à leur communauté grâce à l’appui d’interprètes tactiles professionnels. Amy, l’une des interprètes tactiles qui soutiennent Steven, travaille dans le domaine depuis 16 ans, dont 11 avec le Service ontarien de la surdicécité.

Le Service ontarien de la surdicécité est un organisme sans but lucratif qui aide les individus atteints de surdicécité à accroître leur autonomie et à améliorer leur qualité de vie au moyen de services spécialisés. Aujourd’hui, ils soutiennent plus de 75 personnes comme Steven dans toute la province. Selon un rapport de la World Federation of the Deafblind, les personnes atteintes de surdicécité représentent entre 0,2 % et 2 % de la population mondiale.

La philosophie des interprètes tactiles du Service ontarien de la surdicécité est « agir avec et non pour ». Ils travaillent avec la personne pour l’aider à apprendre par l’expérience, à prendre des décisions éclairées et à participer de façon active dans tous les aspects de sa vie.

Amy et Steven ont recours à l’approche de communication totale qui consiste à utiliser autant de méthodes de communication que nécessaire pour faciliter l’échange d’information. Steven utilise l’interprétation gestuelle de l’anglais (SEE), un système de communication gestuelle qui se veut une représentation exacte du vocabulaire et de la grammaire anglaise. Il utilise également le braille et les gros caractères, ainsi que des notes en gros caractères pour les personnes qui ont peu d’expérience avec les signes. Au cours des dernières années, Steven a tiré profit des progrès technologiques en matière de communication.

Il utilise quotidiennement un iPad et un ordinateur pour envoyer des courriels, partager sur Facebook, converser sur Facebook Messenger et avoir des conversations vidéo avec sa famille, ses amis et ses interprètes tactiles. Steven utilise Internet pour chercher des activités qui pourraient l’intéresser, ainsi que les horaires et les résultats des équipes sportives (ses équipes préférées comprennent les Maple Leafs de Toronto, les Oilers d’Edmonton et les Blue Jays de Toronto). Il envoie également des courriels au sujet de ses plans pour la semaine et de son budget pour ses activités hebdomadaires.

Selon Amy, « Steven aime communiquer de diverses façons avec ses amis et sa famille qui ne vivent pas près de lui à London, en Ontario. Sans Internet et les médias sociaux, Steven ne pourrait pas socialiser aussi souvent avec tout le monde dans sa vie et rester connecté. »

La technologie profite également à Steven en accroissant son autonomie à la maison et dans la communauté. Il possède un appareil connecté à son téléphone, à son réveil et à sa sonnette qui clignote lorsqu’ils sonnent. Si l’alarme incendie de son appartement retentit pendant qu’il dort, un tapis vibrant sous son matelas l’alertera.

Pour se déplacer dans la communauté de London, Steven utilise un service ATS pour organiser son transport adapté par l’entremise de London Transit. S’il a besoin de quoi que ce soit pendant ses sorties, il utilise son iPad pour communiquer.

Bien que le monde de Steven soit enrichi par ces médias, les obstacles liés à l’accessibilité peuvent aussi empêcher les personnes handicapées de communiquer en ligne.

Un obstacle est tout ce qui empêche une personne handicapée de participer à la vie sociale ou économique de nos collectivités. En ce qui concerne la technologie, il peut s’agir de sites Web, d’applications, de fichiers PDF et de vidéos qui ne sont pas accessibles aux technologies d’assistance.

Jeudi le 16 mai 2019 marquera la huitième Journée mondiale de sensibilisation à l’accessibilité (GAAD). Il s’agit d’une journée de sensibilisation à l’inclusion et à l’accès numérique (Web, mobile, logiciel, etc.) des personnes ayant différentes capacités.

Les innovations numériques continuent de remodeler la société sur plusieurs plans; leur potentiel d’avancement et d’impact sur la vie quotidienne, comme pour Steven, est indéniable. Cependant, plus de 15 % de la population de l’Ontario est atteinte d’un handicap, visible ou non. Ce nombre ne fera qu’augmenter avec le vieillissement de la population. « Nous devons chercher à rendre la technologie accessible et utilisable par les personnes handicapées », affirme la directrice générale, Roxanna Spruyt-Rocks.

Depuis trente ans, le Service ontarien de la surdicécité enrichit la vie des personnes atteintes de surdicécité d’un simple toucher. Depuis nos débuts en 1989, nous nous sommes donné pour mission d’inspirer le caractère et la détermination des gens que nous soutenons. Pour en savoir plus, visitez www.deafblindontario.com et célébrez la journée GAAD le 16 mai en utilisant le mot-clic #gaad.

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